Ce projet a pris corps au rythme de mes promenades canines quotidiennes.
Chaque jour dans un parc en surplomb de Paris et sa banlieue,
je contemple le paysage urbain qui m’entoure. Chaque jour,
cette même sensation étrange, entre émerveillement
et répulsion. Entrelacs, accumulations, la dictature
de la ligne droite au loin découpe en frise, l’horizon.
Des hommes, il ne reste qu’un brouhaha sourd, une lueur
lointaine, un peu comme dans les photos du début du siecle
dernier. Pour autant, on devine un fourmillement gigantesque
; En témoignent, les miriades de lumières, qui,
entre chien et loup s’allument ou s’éteignent
au hasard. Le paysage en labyrinthe s’organise, et rien
ne semble pouvoir l’arrêter. Tout autour de la planète,
faisant fi des nuances culturelles le même scénario
se répète. Manhattan est en passe de devenir un
paysage « universel ». |
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Paysages et aléas est une proposition ouverte. Facile
à réaliser, elle se présente sous la forme
d’un assemblage d’éléments graphiques
simples (lignes bleues, rectangles jaunes), régi par
des règles de constructions aléatoires binaires
(composition au dé). Tout en respectant l’aspect
sériel du projet Art Wall Sticker, l’utilisation
d’éléments aléatoires dans la composition
assure pour chaque réalisation un résultat différent.
De fait, les réalisations convergent sur le fond, mais
divergent dans la forme. Inclure des éléments
non déterminés, ou des règles aléatoires,
est une constante dans mes travaux. J’aime l’idée
de ne pas tout contrôler et d’être pour partie
spectateur. La formulation même du projet Art Wall Sticker
confère au collectionneur une place prépondérante,
ce qui n’est pas pour me déplaire. |
